Minuit sur le trottoir, Marion est affalée .

Minuit sur le trottoir, Marion est affalée . Entre deux larmes elle lui explique le tout. Jack pour black bleu pour blues ... S'en devient presque intemporelle. Les larmes coulent, s'écoulent... à ses pieds une flaques d'eau salé, le rimmel coule. C'est un tableau de série B qu'elle nous propose . En face d'elle, un étranger. Ou peut être pas ... La façon dont il l'a dévisage est digne d'un inconnu qui passe dans la rue . Se connaissent ils ? Eux seuls le savent, ou peut être plus ...
Une heure sur le trottoir, Marion est affalée . Entre deux larmes elle lui glisse que c'est trop tard . Jack pour black bleu pour blues ... Elle-seule sait depuis combien de temps elle est assise ici . Ses bas filés, sa robe prune Marc Jacobs déchirée, ses cheveux châtains en bataille, l'ombre d'un cadavre .
Une heure 30, Avenue Montaigne, Marion est dévastée. Elle a laissé s'en aller la seule personne capable de l'aimer. Ou va t-elle ? Pieds nus, ses Jonak à la main . Nulle part . Plus rien n'a d'importance. Au loin un taxi . Sans savoir comment, elle trouve la force de se trainer jusque lui. Le claquement de fermeture de porte lui semble enfin familier, et puis, combien de fois a t-elle finis dans un taxi, sur cette avenue, à cette heure ci ? Elle lui glisse son adresse.
Et dans ce taxi qui l'a ramène chez elle, elle regarde Paris qui défile à l'envers . Plus jamais ça, non plus jamais ... Mais elle même sait que ça recommencera la semaine prochaine ! Appelez celà comme vous voulez, Marion appelle ça la maladie . Une maladie, un garçon lui sourit et elle pense déjà à sa robe de marié .