samedi 26 juin 2010

Sur les ailes du temps, la tristesse s'envole.

Il y a quatre ans, déjà, j'ai rencontré une petite fée. Elle s'appelle Ann'Charlotte! Elle a des ailes qui brille, un diadème sur la tête et elle parle souvent en métaphore. Elle sortait d'une rupture amoureuse difficile, elle écrivait partout la célèbre phrase de Jean de la Fontaine : " Sur les ailes du temps la tristesse s'envole . ", elle était fragile, non que dis je, elle est fragile! Vulnérable mais tellement jolie . Voilà! Vous pouvez être tous jaloux de moi, je m'en fiche moi je connais une fée. Il est 2h, je viens de rentrer. De mon spectacle annuel de fin d'année, je suis danseuse, oui, mais qui l'aurait cru ? Quand est ce que je trouve le temps de m'entrainer avec tous mes caprices ? Et bien c'est un secret que je ne dévoilerais pas. Mais je vais vous faire une petite confession nocturne : J'ai appris à marché en dansant. Oui parfaitement!
Je viens de rentrer, je ne suis même pas encore démaquillée ni décoiffée! J'étais trop pressée de venir vous racontez tout ça. Parce que ce soir était ma dernière, oui voilà. J'ai rangé mes chaussons, j'ai dis au revoir à la scène et surtout à ma petite fée ... Mes costumes sous le bras, mon maquillage de lutin triste ( mon personnage de cette année ), les taxis ont eu du mal à s'arrêter. Ils se sont surrement demander ce que je faisais avec ce maquillage, à juste titre ! J'en ai finalement trouvée un, et j'ai laissé s'envoler mes pensées dans mes souvenirs, non que dis je, dans ma nostalgie de petite danseuse fragile elle aussi . J'ai repensé à ma petite fée et ses phrases ancrées en moi comme une ancre à la mer ( nullllllle ma métaphore aiiiiie ): " C'est difficile je sais, c'est douloureux aussi, mais c'est comme ça ... " elle-même qui disait que danser n'était pas un métier mais une vie. Ma vie, sa vie ... Je sais que ce soir ce que j'écris n'est pas très glamour! Rien à voir avec mes histoires d'amours trépidantes ou mes escapades incongrues... Mais il fallait que je le dise à quelqu'un que j'étais triste de ranger mes chaussons, de quitter ma petite fée.
Avec mon maquillage, tous mes costumes le taxi-driver m'a demandé si j'étais danseuse au Lido, j'ai répondu non! Au moulin-rouge ? Non plus . Ou ça alors ? Nulle part! J'en ai finis ... Et les larmes ont roulées coulées... Je n'en pouvais plus! Entre deux sanglots je lui ai expliqué que j'ai appris à marché en dansant, il a sourit ! Et tout d'un coup je me trouve idiote de constamment pleurer dans un taxi. Et me trouve un peu ridicule! Je paye, récupère mes costumes. Mais j'ai pas envie de rentrer, pas tout de suite. Je m'assoie sur les marches de mon hall d'entrée ( le tapis est doux souvenez vous ;) ) branche mon i-pod et écoute ma petite fée, oui parce qu'elle chante aussi, elle fait des jolies chansons en plus ... Une dernière de ses métaphores me vient en tête, probablement la plus belle ... "J'aime croire que si j'arrive à sourire lorsque je pleure, un arc-en-ciel apparaîtra... et que sur toutes ces couleurs, dansera une petite fée, dont les battements d'ailes sécheront mes larmes..."
Ma petite fée, Ann'Charlotte, c'est ma professeur de danse. Celle à qui ont peut tout dire, qui écoute toutes les complaintes de désamour et qui est drôlement patiente.

1 commentaire:

  1. Longtemps que je n'étais pas repassée ici... JE trouve toujours ton style d'écriture génial. Frais et bondissant. Il l'est toujours même quand il s'agit de quelque chose de mélancolique. Vivre par et pour son art, quoi de plus beau ?! Je pense que même si tu arrêtes et que tu ne vois plus "ta fée", si vous vous entendiez bien, y'a aucune raison que ça s'arrête !

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